Portrait miniature en buste de Jean-Joseph Lambot

Bien SAN


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Huile sur papier encadré dans un médaillon servant de pendentif. La Révolution liégeoise de 1789 n'eut pas de meilleur protagoniste à Ciney, bonne ville de la Principauté, que Jean-Joseph Lambot, procureur et notaire, issu d'une vieille famille bourgeoise. Ses concitoyens, ralliés aux idées nouvelles, le firent bourgmestre et le députèrent à l'assemblée nationale à Liège où il se distingua. L'échec du mouvement força Lambot à franchir la frontière, mais Jemappes le ramena à Liège. Il y défendit avec chaleur, dans les assemblées, la réunion à la France. Après Neerwinden, il dut fuir une seconde fois, séjournant à Paris parmi les réfugiés liégeois dont il fut un des membres les plus actifs. De son exil, date la séduisante miniature sur carton, cerclée d'or, que M. Lambot de Bruxelles a gracieusement offerte au Musée de Namur par l'intermédiaire de M. E. Close. L'artiste Michaux, qui signe et date son œuvre, a représenté Lambot en habit bleu à larges revers rouges, le cou serré par une grosse cravate laissant passer les pointes de la chemise. Le visage, d'aimable rondeur, s'encadre d'abondantes boucles châtain. Le teint vif, les yeux bleus largement fendus, le menton volontaire nous rendent fort sympathique le personnage alors dans la trentaine. Quand les Français conquirent définitivement la Belgique, Lambot revint à Liège, puis s'installa à Ciney. Il fut successivement président de l'administration municipale du canton, juge de paix, commissaire du Directoire, enfin notaire à Havelange où il mourut en 1852. Cette simple énumération des fonctions remplies par Lambot laisse deviner tout l'intérêt d'une biographie détaillée qui nous est promise par M. E. Close.