Cornet à boire
Bien SAN
SAN-003246
Coupe en verre vert (bleu selon les auteurs) terminée par une statuette d'empereur surmontant un grelot.
Ce cornet à boire en verre vert a été acquis par la Société archéologique de Namur en 1862. Il a appartenu au Chanoine de Condé, chanoine de Saint-Aubain.
Ce cornet à boire présente la forme d’un entonnoir réalisé dans un verre de couleur vert émeraude particulièrement profond et intense. Le verre présente un décor en forme de bulles réparties de manière régulière sur toute la surface. A l’extrémité de la coupe, le verre est travaillé en forme de nœud côtelé aplati à 16 nervures saillantes encadré par deux petits tores. Le cornet est monté à la manière d’une cloche de table. Il est sommé d’une structure décorative en cuivre doré. Sur une bague ornée d’une frise à motifs de quadrilobes encadrant une pastille circulaire à croisillons alternant avec de fines baguettes décoratives est placé un grelot. Des motifs végétaux en palmettes et petites feuilles ornent la base de l’anneau ainsi que sa partie sommitale. Quatre tiges métalliques recourbées protègent le grelot. Au sommet de celles-ci, une statuette dite d’empereur termine la composition. Le personnage est vêtu du costume noble traditionnel du 16e siècle. Il porte un pourpoint, des hauts-de-chausses à mi-cuisses ornées de bandes verticales, une cape et une toque basse prenant l’aspect d’un bonnet à petit bord. Il tient un sceptre et une coupe couverte.
A la fin du 15e siècle, les premières influences des verreries vénitiennes arrivent en Allemagne, dans les Pays-Bas et en Principauté de Liège. Elles se caractérisent par une évolution des teintes et des typologies mais également par l’introduction de nouveautés techniques. L’Allemagne et la Principauté de Liège joueront un rôle de premier plan dans l’histoire du verre aux 16e et 17e siècle. Des verreries s’installent notamment à Liège, à Huy et Châtelet pour nos régions. Cette période constitue l’âge d’or de la verrerie à la façon de Venise. Le succès de cette expansion est du, d’une part, aux déplacements de verriers transalpins et, d’autre part, à l’attrait rencontré auprès de la riche clientèle européenne des procédés et styles à l’honneur dans la cité adriatique.
Cette coupe est probablement issue de l’un de ces ateliers mais sans possibilité, à l’heure actuelle, de pouvoir tenter une attribution plus précise. Elle présente une qualité technique exceptionnelle. Il s’agit d’un verre bullé, technique qui vécu son âge d’or aux 16e et 17e siècles avant d’être oubliée pendant près de 200 ans. Ce modèle est créé en soufflant la paraison dans un moule à pointes. Ce premier cueillage laisse des zones déprimées où persistent des bulles d’air après le deuxième cueillage. Les bulles d'air emprisonnées conservent une forme sphérique naturelle grâce à la compensation de la tension dans le verre encore souple.
La qualité de conservation de cet objet extrêmement fragile est exceptionnelle. Aucun dégât n’est à constater et l’objet a conservé son intégrité. La rareté de ce type de verre est à souligner. Seuls quelques exemplaires d’une grande sobriété sont connus dont trois gobelets et une tasse conservés au Museo Civico de Bologne et une tasse dans une collection privée allemande. Le Musée historique d’Amsterdam conserve un exemplaire similaire à celui de Namur.
Ce cornet à boire en verre vert a été acquis par la Société archéologique de Namur en 1862. Il a appartenu au Chanoine de Condé, chanoine de Saint-Aubain.
Ce cornet à boire présente la forme d’un entonnoir réalisé dans un verre de couleur vert émeraude particulièrement profond et intense. Le verre présente un décor en forme de bulles réparties de manière régulière sur toute la surface. A l’extrémité de la coupe, le verre est travaillé en forme de nœud côtelé aplati à 16 nervures saillantes encadré par deux petits tores. Le cornet est monté à la manière d’une cloche de table. Il est sommé d’une structure décorative en cuivre doré. Sur une bague ornée d’une frise à motifs de quadrilobes encadrant une pastille circulaire à croisillons alternant avec de fines baguettes décoratives est placé un grelot. Des motifs végétaux en palmettes et petites feuilles ornent la base de l’anneau ainsi que sa partie sommitale. Quatre tiges métalliques recourbées protègent le grelot. Au sommet de celles-ci, une statuette dite d’empereur termine la composition. Le personnage est vêtu du costume noble traditionnel du 16e siècle. Il porte un pourpoint, des hauts-de-chausses à mi-cuisses ornées de bandes verticales, une cape et une toque basse prenant l’aspect d’un bonnet à petit bord. Il tient un sceptre et une coupe couverte.
A la fin du 15e siècle, les premières influences des verreries vénitiennes arrivent en Allemagne, dans les Pays-Bas et en Principauté de Liège. Elles se caractérisent par une évolution des teintes et des typologies mais également par l’introduction de nouveautés techniques. L’Allemagne et la Principauté de Liège joueront un rôle de premier plan dans l’histoire du verre aux 16e et 17e siècle. Des verreries s’installent notamment à Liège, à Huy et Châtelet pour nos régions. Cette période constitue l’âge d’or de la verrerie à la façon de Venise. Le succès de cette expansion est du, d’une part, aux déplacements de verriers transalpins et, d’autre part, à l’attrait rencontré auprès de la riche clientèle européenne des procédés et styles à l’honneur dans la cité adriatique.
Cette coupe est probablement issue de l’un de ces ateliers mais sans possibilité, à l’heure actuelle, de pouvoir tenter une attribution plus précise. Elle présente une qualité technique exceptionnelle. Il s’agit d’un verre bullé, technique qui vécu son âge d’or aux 16e et 17e siècles avant d’être oubliée pendant près de 200 ans. Ce modèle est créé en soufflant la paraison dans un moule à pointes. Ce premier cueillage laisse des zones déprimées où persistent des bulles d’air après le deuxième cueillage. Les bulles d'air emprisonnées conservent une forme sphérique naturelle grâce à la compensation de la tension dans le verre encore souple.
La qualité de conservation de cet objet extrêmement fragile est exceptionnelle. Aucun dégât n’est à constater et l’objet a conservé son intégrité. La rareté de ce type de verre est à souligner. Seuls quelques exemplaires d’une grande sobriété sont connus dont trois gobelets et une tasse conservés au Museo Civico de Bologne et une tasse dans une collection privée allemande. Le Musée historique d’Amsterdam conserve un exemplaire similaire à celui de Namur.