Cartel et son cul de lampe

Bien SAN


SAN-003510
En bois sculpté et peint à fond vert et décorations de feuilles, fleurs, fruits, rubans, coquillages et drapés dorés à la feuille. Cadran en émail d'une seule pièce signé en rouge "Baulion à Namur", aiguilles en acier finement découpé et gravé. Mouvement rectangulaire de grande taille, avec échappement à ancre à recul, suspension à fil de soie, sonnerie au passage des heures et demies sur timbre d'airain, système à roue de compte. Autonomie de deux semaines. Pour mémoire, une pendule est appelée "cartel" lorsqu'elle se présente sous la forme d'un cartouche renfermant un mouvement d'horlogerie. Ornement d'origine baroque, le cartouche a évolué avec le style rocaille puis rococo si bien que la période la plus riche pour la forme des cartels date du règne de Louis XV où l'exubérance n'a plus de limites. Déjà sous le règne précédent, la mode était de placer les pendules sur un socle en forme de cul-de-lampe appliqué sur un mur tendu de tissu, sur un miroir ou sur une boiserie. Avec le temps, le terme de cartel est devenu une appellation générale pour désigner ce genre d'objet particulier. Les cartels Louis XVI, comme le style lui-même, présentent des formes plus sobres, inspirées du néo-classicisme, et sont aussi plus rares. L'arrivée tardive du « Louis XVI » à Namur, explique son succès bien présent encore à la fin du XVIIIe-début du XIXe siècle ainsi que la présence d'un cadran émaillé, probablement français, typique de cette période.